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La Vallée Sacrée des Incas : un paradis pour apercevoir des colibris

Source: Ladera Sur

Nombreux sont ceux qui ignorent qu’à proximité de Machu Picchu, il existe un endroit où habitent plus de 200 espèces d’oiseaux, dont plus de 30 espèces de colibris qui surprennent les visiteurs par leurs couleurs éclatantes et leur vol agile. Découvrez ci-après l’incroyable diversité de l’avifaune, et notamment de colibris, que l’on peut apprécier dans cette région parmi les plus célèbres du Pérou.

Pour ses paysages et son extraordinaire patrimoine historique et archéologique, la vallée Sacrée des Incas est l’une des régions les plus visitées par les touristes au Pérou. La vallée jouit d’un climat particulier, de terres fertiles et est traversée par de célèbres rivières, comme la rivière sacrée des Incas, la Vilcanota ou Urubamba. C’est d’ailleurs dans la vallée d’Urubamba que se concentrent, depuis la période inca, les activités agricoles et d’élevage et les villages.

Mais ce secteur, situé entre Cusco et Machu Picchu, a un autre atout, souvent méconnu : on peut y observer des centaines d’espèces d’oiseaux, et notamment des colibris. José Luis Lavilla Holguín, responsable des explorations à explora Valle Sagrado, raconte que la diversité d’oiseaux est impressionnante. D’ailleurs, en 4 à 5 jours seulement d’explorations à travers différents écosystèmes, on a pu répertorier plus de 200 espèces différentes.

Le paradis des colibris

Parmi les nombreux oiseaux que l’on peut rencontrer dans cette zone, ce sont les colibris qui attirent le plus l’attention des visiteurs. La vallée d’Urubamba compte à elle seule plus de 30 espèces différentes, dont deux espèces sont endémiques.

Ils habitent essentiellement dans le secteur de la vallée Sacrée, entre 2800 et 3300 mètres au-dessus du niveau de la mer. « Cette vallée jouit d’un excellent climat et d’une forte humidité, d’où sa flore abondante », explique Lavilla. Ces conditions climatiques sont bénéfiques pour la végétation dont ces oiseaux se nourrissent. Parmi les lieux idoines pour l’observation des colibris, il cite également la forêt de nuages à Machu Picchu et les anciennes forêts de queñuas, à 4000 m d’altitude.

Le colibri Estelle, le colibri de Castelnau, le colibri porte-épée, le colibri géant ou encore le colibri noble sont certaines des espèces que l’on peut apercevoir dans la vallée d’Urubamba. Il y en a d’autres que l’on ne rencontre que difficilement : le bec-en-faucille de la Condamine, célèbre pour son bec courbe, et le haut-de-chausses à palettes. Ce sont des oiseaux moins communs que les autres et qui habitent en-dessous de 2700 mètres d’altitude, dans les forêts de nuages.

(Image Andean Hillstar ©Opisska)

Les espèces endémiques

Cet endroit compte également des espèces endémiques. Le colibri noble (Oreonympha nobilis), que l’on appelle aussi « doctorcito » (petit docteur) pour sa robe noire au cou et blanche pour le reste du corps. « C’est l’une des espèces les plus recherchées dans la région sud du pays. C’est un oiseau magnifique, particulièrement présent dans la vallée Sacrée », explique Lavilla.

Citons encore le colibri de Castenau (Aglaectis castelnaudii), une espèce au plumage marron, avec un panache blanc sur la poitrine. Ce petit oiseau, dont l’habitat se situe entre 2600 et 4100 mètres d’altitude, se nourrit de nectar et d’insectes dans les forêts humides interandines.

(Image Ocreatus Underwoodii © Lip Kee)

Une étonnante diversité

Lavilla explique que le Pérou et la vallée Sacrée sont des lieux particulièrement riches par la diversité de leur avifaune : « les différentes formations géologiques existantes, telles que les lacs, la cordillère, le plateau de Maras, les forêts à plus de 4000 mètres d’altitude ou la forêt de nuages autour de Machu Picchu ont permis cette diversité, car chaque habitat offre des conditions adéquates pour la survie de ces espèces ».

C’est pourquoi outre les colibris, on y trouve différentes espèces de canards, de tangaras, de rapaces, de faucons crécerelles et de caracaras, entre autres. Il n’est pas surprenant d’apercevoir le condor des Andes, le martinet des Andes, la conure mitrée ou encore le cinclode royal.

(Image Sword-billed Hummingbird ©Joseph C Boone)

Les colibris sont quant à eux toujours présents et d’après José Luis Lavilla, c’est entre novembre et avril, c’est-à-dire à la période de floraison, qu’on les aperçoit le plus facilement.

Bien qu’explora Valle Sagrado ne propose pas d’exploration axée spécifiquement sur l’observation ornithologique, Lavilla assure que l’équipe fournit toute son aide aux birdwatchers : « au fil des excursions, nous faisons en sorte qu’ils puissent apercevoir le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux possible ».

(Image Giant Hummingbird ©Jay McGowan)
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